Hentaï : le concept fait sourire certains, mais enthousiaste les autres. Le goût est subjectif : ce qui fait vibrer une personne, laissera un autre totalement indifférente, sans considération de l’excellente qualité de ce dont il est question. La majorité apprécie les films pour adulte pur et dur, réel, avec des scènes crues, intenses, voire trash. Mais il y a une poignée qui préfère ce qui semble être la douceur incarnée dans le milieu des vidéos pour adulte. Ce sont les films d’animation en 3D, mais surtout, les mangas érotiques et pornographiques. Mais ces hentaïs sont-ils réellement aussi soft qu’ils laissent à penser ? A partir de quel âge pourrait-on les visualiser ? Et peut-on les ranger parmi les œuvres de sa « vidéothèque », que celle-ci soit numérique ou réelle ?

Soft dans la forme, mais hard dans le fond

Certes, un hentaï reste un manga. Un dessin-animé c’est mignon, c’est ludique, c’est enfantin. On le conçoit. Un film d’animation n’a rien de méchant, ni de choquant. On l’admet. Rien que par son graphisme, un manga, même pornographique, ne peut faire sérieusement jouir ni exciter. Là, on n’est moins d’accord. L’excitation, l’envie sexuelle, le désir érotique sont des processus psychologiques. En conséquence, ce qui réveillera l’appétit sexuel chez l’un n’aura sous doute aucun effet chez l’autre. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’attirant pour les Hentaï Manga. Ce n’est ni du fétichisme, ni un fantasme empreint de curiosité, ni une étrangeté ! C’est une histoire de goût, d’attirance, de passion même. Et ce qui est en apparence soft dans la forme (image assez « enfants »), l’est beaucoup moins dans le fond. Les scènes sont réellement torrides, avec des détails précis et des zooms sur les parties intimes. Sans compter l’imagination fertile du réalisateur dans les positions et les préliminaires.

L’art pornographique et érotique

Parcourez cette sélection de revu érotique. Au-delà de l’aspect sexuel, vous remarquerez qu’il s’agit là de véritables chefs d’œuvre relevant d’un art graphique maîtrisé et amélioré. Même si les scènes sont souvent crues et parfois sauvages, on perçoit de la subtilité dans les détails. Si le mot « Hentaï » signifie littéralement perversion, c’est parce qu’il fait allusion à l’utilisation détournée d’un concept pour enfant et adolescent (le manga) : l’hentaï a perverti le manga pour en faire une catégorie de « loisir » pour adulte. La perversion n’a rien à voir avec la notion de pornographie. Il y a également ces hentaï quelque peu comiques, car ils présentent des relations sexuelles imaginaires (entre un monstre fictif et une guerrière par exemple). Ou encore, la taille du membre masculin d’un personnage est exagérée à outrance ! Autre exemple, une scène représente une personnage en plein coït avec un ustensile de cuisine ou un accessoire de nettoyage (un aspirateur par exemple). Bref, vous l’aurez sans doute compris : l’hentaï est un terrain propice à l’épanouissement de l’imagination des réalisateurs les plus prolifiques. Bien sûr, ce sont des scènes fantasmagorique qu’il est inutile, voire dangereuses, de rechercher à faire dans la vie réelle.